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Les déchets plastiques

Au cours du 20ème siècle, la création et la fabrication de matières plastiques ont une augmentation considérable, et ont joué un rôle majeur dans la métamorphose du mode de vie. Ce sont plus d'une centaine de matériaux aux caractéristiques variées, nommées polymères, qui confèrent dureté, transparence, souplesse... à tous nos objets du quotidien.

 

La production effrénée visible sur cette courbe à également crée une grande quantité de déchets, pour la plupart non recyclables et à longue durée de vie. Ces déchets sont assez résistants aux conditions météorologiques et peuvent ainsi être transporté par le vent et les cours d'eau sur de longues distances, et arrivent jusqu'à l'océan.

Le saviez-vous?

La production est dépendante du pétrole, puisque beaucoup de plastiques sont dérivé des hydrocarbures ;en 1973, 1979 et 2008, les chocs pétroliers ont perturbé l'ensemble de l'économie, et ont causé les seules baisses de la courbe de production mondiale

Les courants océaniques sont puissants et traversent l'ensemble du globe, ce qui a pour effet de:

-Répartir les déchets plastiques très loin, même aux endroits inhabités 

-Concentrer les déchets plastiques dans des tourbillons océaniques appelés gyres.

 

Ce sont les gyres qui sont à l'origine de ce que l'on nomme les "continents de plastiques"; ce phénomène résulte de la convergence de courants océaniques qui engendrent une spirale de plusieurs milliers de kilomètres de diamètre.

Aujourd'hui, la quantité de plastiques dans les écosystèmes est assez considérable pour constater une série d'impacts sur la faune et la flore vivant directement de l'océan.

 

Les effets liés à cette pollution sont essentiellement basés sur l'ingestion de plastiques par les organismes, et le transfert de certaines molécules dans la chaîne alimentaire. 

 

Une étude locale qui en dit long

Cette étude a été menée sur le littoral méditerranéen, au niveau de l'embouchure de la Têt, entre Canet-en-Roussillon et Sainte Marie de la mer. L'objectif a été de déceler, d'analyser et quantifier les micro particules (moins de 1 cm) de plastiques dans les sédiments de la plage, ainsi que des rives du fleuve.

Les manipulations en laboratoire consistaient à mélanger le sable échantillonné avec une solution hypersaline ( eau+iodure de sodium) plus dense que l'eau de mer. De cette manière, les grains de sables se déposent sur le fond, et les particules légères flottent (le surnageant).

 

 

La récupération et l'analyse du surnageant a mis en évidence la présence de plastiques dans les sédiments, et en particulier ceux des berges de la Têt.

En effet, sur trois kg de sable, on compte plus d'un gramme de plastique répartis en milliers de fragments de toutes les tailles.

 

Ces petite billes de couleurs sont appellé "larmes de sirènes", elles ont été retrouvées en grand nombre (plus de 100) dans les sédiments de l'embouchure. Leur présence a été confirmée sur les 5 continents, un grand nombre de plages du monde entier en contiennent.

Ces objets sont des produits de manufacture vendus sous forme sphérique, ils sont ensuite réutilisés dans de nombreuses applications.

Lors de cette étude, plus de 1000 fragments de plastiques de moins de 1 cm ont été observés (dans 3kg de sable); la quasi totalité étant charriée par la Têt, ils se déposent et s'accumulent sur les berges du fleuve au niveau de l'embouchure. Cela démontre que pour la zone étudiée l'apport de déchets plastiques dans le milieu marin se fait par le continent, on peut penser que cela est vrai pour les nombreuses agglomérations drainées par des fleuves à travers le monde.

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